Lundi 26 mars 2012 à l’attention des usagers de la Pelouse
Madame, Monsieur,
Le 6 février nous vous écrivions pour vous faire part de nos inquiétudes sur un certain nombre de problèmes concernant la Pelouse. Notre Assemblée Générale s’est tenue le 2 mars 2012. Nous revenons vers vous pour faire le point sur les dossiers en cours.
Réponses de la mairie
Un représentant de la municipalité, présent à notre réunion, est venu donner des réponses positives à certaines de nos questions :
• L’implantation de plots le long de la rue Marguerite, une intervention que nous demandions depuis longtemps. Nous voudrions rappeler que la plantation d’une haie entre les plots donnerait une unité aux deux parties de l’Avenue, dans la mesure où le procédé a déjà été employé le long des chemins Digard et du Clos Galant.
• La décision de la municipalité de répondre à la seconde de nos demandes : l’élagage des arbres en deux temps, en 2012 et 2013. Nous tenons à ajouter qu’il serait bon de mettre à profit ce moment-là pour procéder à un arrachage du gui qui infeste un certain nombre d’arbres et est en train de les tuer à petit feu.
Nous regrettons par contre que l’entretien de fond des allées soit repoussé sans fixer de date précise, laissant les chemins se détériorer à grande vitesse.
Notre Assemblée a ensuite développé deux points sur lesquels nous voudrions attirer votre attention.
Nous constatons que le dossier du PLU, qui entre dans la phase des décisions, ignore totalement l’originalité de la Pelouse.
Le projet tel qu’il se présente actuellement, reconnaît l’existence, dans notre ville, « d’un patrimoine bâti et paysager remarquable » qui doit être mis en valeur. Mais à notre totale surprise, il ne fait pas figurer la Pelouse aux côtés du parc du lycée dont elle est le prolongement implanté au milieu du XVIIIe siècle, du parc de Rottembourg, ou du Moulin de Senlis .
L’Avenue de la Grange jouit pourtant d’un statut patrimonial qui n’est plus à prouver. Elle a été achetée par la ville avec un cahier des charges contraignant : son entretien incombe à la commune, il doit servir à conserver l’avenue dans son état d’origine, sans en changer la physionomie ni la destination. L’avenue ne peut être considérée comme une voie publique incorporable à la voirie municipale, la création de voies transversales est en conséquence interdite et la circulation uniquement réservée aux piétons. Mais sans statut inscrit dans la loi, elle ne restera protégée qu’aussi longtemps que les différentes municipalités se sentiront tenues de respecter, dans son intégralité, le contrat moral établi au moment de la vente de la Pelouse par la famille de la Grange.
D’autant plus menacée que, promenade « façonnée » au XVIIIème siècle, répondant à un idéal « classique », elle ne présente pas d’éléments pittoresques particuliers, elle peut même sembler très proche d’un état de « nature », ce qui la rend plus difficile à protéger.
Elle a également la particularité d’être une promenade plantée dans une zone résidentielle. A ce titre, elle est « un patrimoine » certes, mais un patrimoine « vivant », nécessairement confronté aux « conséquences de l’urbanisation sur l’environnement ». Il serait regrettable que l’Allée, qui offre un échantillonnage remarquable
Pour le PLU, la Pelouse n’appartient pas au « patrimoine bâti et paysager remarquable » de la ville !
de l’évolution architecturale de l’habitat et de l’urbanisme de lotissement depuis les années 1900 jusqu’à aujourd’hui, soit considérée comme une simple enclave verte au milieu d’un quartier pavillonnaire.
En associant la Pelouse, sans autre forme de procès, aux éléments du patrimoine végétal ordinaire, dans la zone N, « zone naturelle stricte », dont il s’agit seulement de « maintenir » la présence, le zonage méconnaît sa qualité « architecturale » historique, soulignée par une publication de la Société d’Histoire Locale : « Dès le milieu du XVIIIe siècle, cette allée majestueuse présente la forme que nous lui connaissons aujourd’hui : délimitée par une double rangée d’arbres, sa pelouse centrale s’étend sur 1400 m, suivant une perspective très soignée. Royale et seigneuriale, cette avenue renforce l’importance de Montgeron dans le dispositif des chasses royales… ». Les cartes historiques de 1708 et de 1777 du quartier de la Pelouse viennent confirmer ce constat.
Cette volonté de ne voir dans l’Avenue qu’un espace végétal comme un autre, revient à refuser un statut clair à la Pelouse, ce qui est une menace à long terme pour sa pérennité. Nous sommes en droit d’attendre que le zonage prenne en compte sa spécificité.
L’Association demande donc très fermement que l’Avenue de la Grange soit classée dans la rubrique « Mise en valeur du patrimoine bâti et paysager remarquable » en compagnie du parc du château de Rottembourg, du Moulin de Senlis, du parc du lycée. Il s’agit de faire en sorte que l’alignement de 1 km 400 d’arbres dont un bon nombre sont centenaires, que la perspective plantée qui démarre à la grille du lycée, soient répertoriés comme « alignement remarquable » et bénéficient de la reconnaissance et de la protection qui accompagne le patrimoine bâti et paysager de ce type.
Nous vous invitons à intervenir dans le débat en tant que particuliers, sous la forme d’une participation à la consultation publique à venir. Nous allons faire la même chose au nom de l’association.
La présidente de l’association Pelouse et Environnement
Pour être prévenu
de l’ouverture de la consultation, quelques clics sur Internet : Mairie de Montgeron – La mairie vous
accueille – Votre mairie (colonne de gauche) – Démocratie participative – PLU, En savoir plus –
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